Le Tribunal administratif de Paris vient de donner raison au promoteur SOFERIM pour la sauvegarde de la carrière de Port-Mahon, mettant fin à douze ans de procédures. La justice a confirmé que les travaux de confortation et de mise en valeur de la carrière de Port-Mahon respectent pleinement ce monument historique, situé sous le site du 26/30 rue de la Tombe Issoire et 15-17 Villa Saint-Jacques.

Dans son jugement, le tribunal estime que les travaux autorisés étaient bien motivés par « l’urgence à mener une restauration de la carrière pour assurer la pérennité du monument classé », tout en permettant une mise en valeur de son patrimoine par le dégagement de perspectives visuelles et l’aménagement d’un cheminement au sein de la carrière.

Réalisés sous le contrôle de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) et de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS), ces travaux de confortation traditionnelle se sont terminés en mai dernier. Leur conformité a été approuvée par la DRAC et l’Inspection générale des carrières (IGC).

La carrière de Port-Mahon est aujourd’hui consolidée et valorisée de façon pérenne, dans le plus grand respect de sa richesse patrimoniale, comme SOFERIM s’y était engagé.

L’autorisation de travaux de confortation et de mise en valeur de la carrière de Port-Mahon, délivrée fin décembre 2012 par le Ministère de la Culture, a été définitivement validée par le Tribunal administratif de Paris, mardi 2 avril 2013. La dégradation de ce monument, situé à 17 mètres sous le site du 26, rue de la Tombe-Issoire, va pouvoir être enrayée.

Ce projet présenté par SOFERIM, propriétaire du site depuis 2003, a nécessité du temps et des ajustements pour pouvoir développer des techniques adaptées aux contraintes d’un site classé, qualifié de dangereux par les autorités compétentes, telles que l’Inspection Générale des Carrières.

Aujourd’hui, la carrière de Port-Mahon va pouvoir être consolidée et restaurée dans les règles de l’art, sous le contrôle de l’architecte en chef des Monuments Historiques et de l’INERIS, établissement public placé sous la tutelle du Ministère de l’Ecologie. Les travaux préventifs, enclenchés le 25 mars dernier suite à un affaissement de terrain constaté par l’INERIS, sont toujours en cours.

Des travaux préventifs indispensables suite à un affaissement de terrain

Un affaissement de terrain s’est produit dans la cour du 26, rue de la Tombe-Issoire, au droit du cheminement historique de la carrière de Port-Mahon, située à 17 mètres en sous-sol. Cette situation de danger a été constatée sur place, le 20 mars 2013, par l’INERIS, établissement public placé sous la tutelle du Ministère de l’Ecologie. Des travaux préventifs, conformes à l’autorisation délivrée par le Ministère de la Culture, ont dû être lancés sans tarder, au titre du principe de précaution.

En tant que propriétaire du site, SOFERIM est tenu d’intervenir pour sécuriser les carrières de Port-Mahon qui menacent de s’effondrer par endroits au détriment de la sécurité des avoisinants. Elle répond ainsi à la demande expresse de l’Inspection Générale des Carrières, administration publique chargée de prévenir les risques liés aux anciennes carrières souterraines. 

A compter du 25 mars 2013, des travaux préventifs, validés par le Ministère de la Culture, seront réalisés sous le contrôle de l’architecte en chef des Monuments Historiques et de l’INERIS. Ils consistent en la pose, dans les carrières, d’un appareillage de surveillance géologique par capteurs électroniques. Objectif : suivre l’évolution préoccupante des fissures conduisant au détachement de blocs de calcaire du ciel de carrière. La mise en place de cette instrumentation passe par le décomblement préalable d’un puits d’accès à l’aide d’une mini-grue de levage.

Ces travaux indispensables compte-tenu de l’état de dangerosité des carrières font partie intégrante de l’autorisation qui a été délivrée fin décembre 2012 par la Direction Régionale des Affaires Cultures d’Ile-de-France (DRAC).